Le petit monde de l’animation(uniquement les animés que j’ai vu)
Voici une petite classification de tout ce que j’ai pu voir dans le domaine de l’animation japonaise. Etant relativement accroc à ce phénomène, je me suis dit que je me devais de partager ma passion. Pour infos, les résumés sont tirés du site
www.animeka.com, les commentaires sont les miens, et reflète uniquement mon avis, je conçois que d’autres personnes puissent être en désaccord avec ce que je dis.
J’espère ainsi faire découvrir les animés que j’ai vu et pour la plupart appréciés.
Ière partie : Les Studios GhibliPour moi, la référence de l’animation japonaise, deux de ses production sont tout simplement dans mon top5 de mes animés préférés, et aucune production ne m’a laissé de marbre.
A) L’œuvre de MiyazakiSi les studios Ghiblis sont ma référence en matière de studios de production, Hayao Miyazaki est mon réalisateur préféré, dans ce studio, mais aussi dans toute l’animation japonaise. C’est normal donc qu’il soit le premier dont je parle.
Nausicaä de la vallée du vent (Kaze no Tani no Naushika, 1984)
Synopsis : Une Terre dévastée (holocauste nucléaire fortement suggéré), affiche une alternance déserts arides/forêts de champignons luxuriantes mais mortelles... Pour les Hommes. Les communautés sont reliées par de rares marchands, et la science de l'aviation est peu à peu redécouverte. Considérants les "forêts" comme nuisibles, les hommes les détruisent, chassant les insectes qui y vivent afin de s'installer.
Une jeune fille cependant, unie étrangement à ces insectes, entrevoie le véritable rôle de ces forêts. Arrivera-t-elle à arrêter la catastrophe? Déjà, la colère des insectes gronde et ceux-ci se réunissent...Vont-ils tout ravager comme par le passé?
Commentaires : Un de mes Miyazaki préférés. Bien qu’il ai plus de vingt ans, nous avons le droit à des graphismes véritablement sublimes, une bonne animation et surtout un scénario comme seul Hayao Miyazaki sait les faire et une bande sonore signée Joe Hisaishi de toute beauté (la première collaboration entre les deux hommes). C’est aussi le film qui le propulsera aux feux des projecteurs. C’est un conte écologique engagé, mais sans niaiserie, sans lourdeur. Au final, on se laisse porter par une charismatique Nausicaä, d’immenses forêts mortelles, des hordes d’insectes aussi féroces qu’attendrissant, et des populations qui cherchent avant tout à survivre dans un monde qui est devenu hostile à l’être humain.
Même si ce n’est pas une création des studios Ghiblis à proprement parler, c’est l’animé qui a permit sa création, il est donc difficile de le séparer des studios.
10/10
Laputa, le château dans le ciel (Tenkû no Shirô Laputa, 1986)
Synopsis : La jeune Sheeta est retenue prisonnière dans un dirigeable en plein ciel par des hommes qui cherchent à percer le secret dont elle aurait la clé. Profitant d'une attaque de pirates du ciel, elle tente de s'évader mais glisse et tombe. Pazu, un jeune garçon intrépide qui travaille à la mine, la voit tomber du ciel, entourée d'une aura émanant de son pendentif. Bientôt, elle avoue à Pazu qu'elle est la descendante des souverains de la mythique cité de Laputa, le château dans le ciel...
Commentaires : le premier film de Miyazaki pour le compte des studios Ghiblis, et là encore, un véritable petit bijou. Miyazaki nous propulse dans un monde imaginaire très fortement inspiré de la révolution industrielle européenne et des voyages de Gulliver, avec toujours de somptueux paysage, une bande sonore toujours de Joe Hisaishi qui fait des merveilles, un scénario bien ficelé, des personnages attachants et de l’humour bon enfant, que l’on ne trouvait pas dans Nausicaä.
10/10
Mon voisin Totoro (Tonari no Totoro, 1988)
Synopsis : Satsuki et Mei sont deux jeunes filles qui viennent d'emménager dans une ancienne maison avec leur père, leur mère étant gravement malade, est à l'hôpital. C'est ici que commence alors pour Satsuki et Mei la découverte d'un monde que personne n'a encore exploré, là on l'on rencontre des animaux des plus étranges et là où les plantes poussent en quelques minutes. Mais ce qui va surtout bouleverser la vie des deux jeunes filles, c'est leur rencontre avec Totoro.
Commentaire : Un merveilleux conte qui séduira les petits comme les grands, car il n’y a pas d’âge pour admirer ce chef d’œuvre. Toujours tout les points forts de Miyazaki et Hisaishi (je vais pas en reparler à chaque fois, c’est redondant), avec une poésie omniprésente, et un changement majeur vis à vis des œuvres précédentes, la nature et les humains vivent ici en harmonie, et non pas en conflit.
Là encore 10/10
Kiki la petite sorcière (Majo no Takkyubin, 1989)
Synopsis : Parvenues à l'âge de 13 ans, les sorcières doivent quitter la maison pendant au moins un an et s'établir dans une communauté sans sorcière pour compléter leur apprentissage et trouver leur vocation.
Enfourchant son balai, la petite Kiki part pour la mer. Elle trouve une ville qui la séduit, mais où les sorcières sont plus considérées comme des personnes marginales et inutiles ou embarrassantes, voire des mythes. Un peu perdue, Kiki trouve vite refuge dans une boulangerie et monte un service de livraison, car la seule chose qu'elle sait faire c'est voler sur son balai ! Arrivera-t-elle à s'intégrer au tissu social de cette ville?
Commentaires : Un film frais, enjoué, Kiki la petite sorcière s’adressera néanmoins plus à un publique assez jeune, les plus âgés regretteront un scénario relativement peu étoffé, en tout cas par rapport aux autres œuvres du maître.
Malgré cela, la magie de Miyazaki opère toujours, les images sont de toute beauté, la musique aussi, et on suit le film en résonance avec les battements du cœur de la jeune sorcière lors des différentes péripéties.
8,5/10
Porco Rosso (Kurenai no Buta, 1992)
Synopsis : Une légende courrait parmi les pilotes d'avions au cours de la Grande Guerre : celui qui abandonnerait ses coéquipiers au cours d'un combat reviendrait au sol avec une tête de cochon…
Marco a écopé de cette malédiction, pourtant c'est un fameux pilote qui n'a jamais laissé tomber qui que ce soit au cours d'un vol. Bien des années ont passé depuis la fin de la guerre : se faisant appelé Porco Rosso, il vole maintenant pour son compte depuis qu'il a quitté l'Italie devenue fasciste. Moyennant finances, il lutte contre les pirates de l'air qui écument la Mer Adriatique pour détrousser les riches en croisière.
Un jour, un jeune as américain nommé Curtis rejoint un de ces groupes de bandits. Son but : trouver Porco rosso et l'abattre en duel aérien pour devenir célèbre...
Commentaire : Quatrième film de Miyazaki pour le studio Ghibli, et cinquième collaboration avec Joe Hisaishi. C’est un fable se déroulant pendant l’entre deux guerres, qui innove dans le répertoire du maître. Effectivement, c’est la première fois qu’il utilise un lieu et une époque réelle, la première fois où le héros est un homme d’âge mûr (enfin… mi-homme, mi-cochon). Le film est une lutte entre le présent et le passé, une quête d’identité pour un homme talentueux, mais replié sur soi. On retrouve la passion de Miyazaki pour tout ce qui vole, que l’on avait déjà dans Nausicaä et Laputa. De plus, ce film est beaucoup plus enlevé, beaucoup d’humour, sans pour autant tomber dans l’excès.
9,5/10
Princesse Mononoké (Mononoke Hime, 1997)
Synopsis : Il était un temps où la nature était encore toute puissante.
Il était un temps où les dieux animaux vivaient encore en paix sur les terres du Dieu-Cerf.
Il était un temps où l’équilibre naturel se voyait menacé par une ombre grandissante ; la civilisation.
Japon médiéval, ère Muromachi. Une bête possédée par un esprit démoniaque menace de destruction le village caché du peuple Emishi. Ashitaka, jeune guerrier au sang noble, arrête l’animal alors que celui-ci allait atteindre les frontières du village. Si la lutte s’est terminée en faveur du jeune homme, il n’en sort néanmoins pas indemne ; le mal secret et maléfique porté par le monstre se propage à présent en son corps. Ashitaka, amené à devenir chef de la tribu, doit faire face à son destin. Il quitte les siens pour se diriger vers l’Ouest où il semble se dérouler de bien étranges événements. Qui sait ? En chemin, il trouvera peut-être un remède au terrible mal qui s’immisce petit à petit en lui. Mais il ne se doute certainement pas qu’il va devenir l’acteur d’un duel terrible qui voit s’opposer farouchement les forces de la nature dont le héraut n’est autre qu’une jeune fille portée par un loup gigantesque et le progrès que rien ne semble pouvoir arrêter.
Commentaire : Voilà mon animé préféré, toute catégorie confondue. On peut parler d’un véritable chef d’œuvre, une référence dans le monde de l’animation, et d’une claque pour les productions américaines (je me permets ce petit écart, car la politique honteuse de Walt Disney à propos de la distribution de ce film m’est longtemps resté au travers de la gorge). Hayao Miyazaki est au sommet de son art, aidé d’un Joe Hisaishi des plus inspirés (quasi impossible de les dissociés), cela donne Princesse Mononoké, une épopée magnifique à travers des décors à vous couper le souffle, une animation renversante et une musique d’une incroyable beauté. Miyazaki renoue en grande partie avec ce qui avait fait le succès de Nausicaä, mais ça serait faux de penser qu’il s’agit d’un recyclage. Le style a changé, là où on voyait une violence très contenu dans ses œuvres précédentes, Princesse Mononoké est plus dur, mais d’une dureté émouvante et dosée à la perfection. C’est un conte qui renoue le Japon avec ses racines culturelles !
11/10 (ben oui, je me permets)
Le voyage de Chihiro (Sen to Chihiro no Kamikakushi, 2001)
Synopsis : Chihiro est une petite fille un peu renfermée au début de l'histoire car ces parents ont décidé de déménager et cette idée ne l'enchante guère. Au détour d'une route étrange, toute cette petite famille se retrouve sur le monde des dieux et les parents vont être punis d'avoir succombé à la gourmandise en étant transformé en cochon.
Commence alors pour Chihiro une quête pour sauver ses parents, retrouver son nom qu'elle a mystérieusement oublié et survivre dans un monde décidément peu commun.
Commentaires : Après le succès retentissant de Princesse Mononoké, voilà la vague déferlante du Voyage de Chihiro, qui explosa tout les records de vente au Japon, et fini de convaincre le monde du génie de Miyazaki. Cette fois, le maître nous offre un conte contemporain, mélangeant l’imaginaire au bout d’un sombre tunnel, une rêverie où l’on retrouve la mythologie japonaise au prise avec l’imagination de Miyazaki et la modernisation (la scène du train est une véritable critique des dérives du monde moderne). Un film rafraîchissant, mêlant l’humour à la mélancolie, l’amour à l’affrontement. On peut regretter peut-être quelques scènes où on a une impression de déjà vu, lorsqu’on connaît les autres films, mais cela reste une goutte d’eau dans l’océan.
9,5/10
Le château ambulant (Hauru no Ugoku Shiro, 2004)
Synopsis : Sophie, une jeune fille de 18 ans vit une vie certes ennuyeuse mais paisible. Elle fabrique des chapeaux pour le magasin que son père décédé a laissé à sa famille, donc rien de palpitant. Mais cette vie ennuyeuse et paisible prendra bientôt fin avec la rencontre de deux personnages : Hauru un beau jeune magicien et la Sorcière des Landes, cette dernière la changera en une femme de 90ans pour un petit différent Ne pouvant rien faire contre cette malédiction, elle décide d'aller chercher de l'aide dans une ville qui se situe à travers la vallée qui dit-on abrite des magiciens très puissants. C'est alors que commence le périple de la jeune veille grand-mère!
Commentaires : La dernière production du maître en date. Cette fois, il s’inspire du « Château de Howl », un roman écrit par Diana Wynne Jones. C’est le tsunami après la vague de Chihiro, une fois de plus, tout les records sont explosés au Japon. Ce film, en plus d’être une merveille graphique (l’eau du lac aux étoiles est tout simplement hallucinante de réalisme), des prouesses de Joe Hisaishi pour le son, nous tient en haleine sans presque nous laisser le temps de respirer. Le thème est suffisamment large pour que la créativité d’Hayao Miyazaki soit pleinement libérée, et des scènes d’une intensité à vous couper le souffle se succèdent à un rythme soutenu. Peut-être trop soutenu, parfois. Mais une fois encore, quand on sort de salle, on est reste ébahi par ce rêve éveillé.
9,5/10
On Your Mark (1995)
Synopsis : On your Mark est un clip musical (sans dialogue) qui nous compte une histoire se déroulant dans une ville futuriste. Un groupe d'intervention de police prend d'assaut le quartier général d'une secte et découvre parmi les cadavres des membres, une fille enchaînée avec des ailes, ressemblant à un ange. Des scientifiques s'emparent aussitôt de la fille pour effectuer des expériences sur elle. Pris de remords, les deux policiers ayant découvert cette fille ailée vont alors tout faire pour la libérer.
Commentaires : On your Mark est un clip de 6 min. 6 min, presque rien. Et pourtant, à mon avis, jamais Miyazaki n’a mieux utilisé son génie que dans ce tout petit court métrage. En effet, en à peine 6 min, sans une seule parole, il dépeint un univers cohérent, décrit une histoire émouvante, nous fait rêver… il arrive même à nous faire interroger sur le futur de notre planète. Tout bonnement miyazakien !
10/10
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La suite viendra au fur et à mesure ^^